Si vous supportez Jean Pierre Bacri qui joue du Bacri et qui constate une fois de plus qu’il a (presque) raté sa vie…

Le film vous permettra une plongée dans une fratrie où les jeunes adultes s’avouent que rien n’a été si proche du bonheur absolu que les étés passés ensemble dans la maison de la grand-mère. La maison où une photo a été prise et retrouvée.
Les parents n’ont plus accès à ce bonheur passé.
La délicieuse grand-mère a (presque) perdu ses esprits mais elle n’en reste pas moins le fil ténu et vénéré qui relie le présent tumultueux à ce passé rêvé.
Les rires de la photo prouvent que le bonheur a existé.
Les 2 frères et la sœur retrouvent leurs souvenirs de ces étés. Ils en sont bouleversés.
Le souvenir n’existerait donc que s’il est partagé ?
Les solitaires seraient incapables de retourner dans leur bonheur passé ?
Les enfants uniques seraient donc amputés de quelque chose que seules les fratries possèderaient et pourraient faire revivre ? Le film invite à le croire.
J’ajouterais pour rassurer les fils uniques et les personnes isolées que j’attribue à chacun, même isolé, la capacité de faire revivre ses souvenirs par l’écriture.
C’est peut-être plus difficile mais il est possible d’exister intensément grâce à un travail sur son Récit, qu’il soit écrit que pour soi et à plus forte raison s’il est partagé par des personnes connues ou inconnues.
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